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26 novembre 2010 5 26 /11 /novembre /2010 09:55

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Annoncé en début de saison comme la nouvelle machine de guerre, capable de mettre à genoux toute la NBA, le Miami Heat et ses stars sont après un mois de compétition bien loin du compte. Un bilan à peine positif de 8 victoires pour 7 défaites, dont 3 de rang, série en cours, qui fait tâche et fragilise le jeune coach censé mettre en musique les talents des trois All Stars, James, Wade et Bosch. La concurrence, elle, se gausse...

 

A plastronner et à claironner que Miami serait le hit absolu de la saison, la franchise floridienne paye cher cette prétention et vit aujourd'hui un retour de flamme terrible. A des années lumière des prévisions qui promettaient aux "Tres Amigos" de battre tous les records, ou presque, voire même de révolutionner une NBA, annoncée un peu trop vite comme étant prête à se soumettre, le trio d'exception flanche, à peine capable d'équilibrer son bilan après tout juste un mois de compétition. Un début de saison tout à fait quelconque à 8 victoires pour déjà sept défaites, dont une série en cours de trois revers de rang concédés cette semaine à Memphis, à domicile devant Indiana et dans le derby face à Orlando. Comme si LeBron James, Dwyane Wade et Chris Bosch découvraient qu'il ne suffisait pas d'enfiler ce maillot pour enchaîner les victoires...

 

Et c'est aujourd'hui toute la Ligue, ou presque, qui se gausse, trop heureuse de voir cet attelage réuni à grands coups de millions, se ramasser aussi lamentablement. Car nombreuses sont les équipes, et avec leur public, à avoir été éconduites après avoir affûté leur chéquiers dans l'espoir d'attirer sa majesté Lebron James, auquel l'incroyable mise en scène orchestrée autour de son arrivée en Floride revient aujourd'hui tel un sévère retour de bâton. Alors on se délecte d'une telle débandade, à l'image d'un Mark Cuban, propriétaire des Mavericks de Dallas, qui après avoir imaginé porter plainte contre Pat Riley, le charismatique président du Heat, et ses méthodes de recrutement, s'est fait le porte-parole de cette vindicte vengeresse: "Alléluia, c'est pas trop bon, ça ? C'est cool, non ?, se régalait-il récemment sur les ondes d'ESPN Radio. Maintenant, ils pourraient peut-être inverser la tendance et gagner, mais on voit déjà quels seront leurs problèmes. (...) Ils n'ont tout simplement pas assez de taille pour lutter. C'est l'équipe qui marque le moins de points dans la raquette de toute la NBA, et ils en souffrent. (...) Mon pote Dan Gilbert (patron des Cavs, ancienne équipe de James, ndlr) n'arrête pas d'avoir le sourire, lui aussi. Encore une fois, la saison vient seulement de débuter et on ne sait pas encore ce que ça va donner. Mais pour l'instant, c'est pas glorieux."

 

Cuban le reconnaît lui-même: la saison est longue et même si, en moyenne, la 4e défaite des trois derniers champions NBA n'est pas intervenue avant le 27e match de la saison, Miami a encore tout le loisir de se reprendre. Mais force est de reconnaître que le Heat les accumule, privé depuis peu de celui que James dénomme "comme le coeur de notre équipe", leur meilleur rebondeur Udonis Haslem (8,2 rbds / match), blessé et indisponible pour une durée indéterminée. Dans un cinq de départ, dont la défense fait peine à voir, déjà dépourvu de pivot et de meneur de jeu à la hauteur du défi proposé, le jeune coach Erik Spoelstra (40 ans), accessoirement premier technicien d'origine asiatique à entraîner en NBA, mais surtout "un homme né pour coacher", selon Riley, n'avait évidemment pas besoin d'un tel coup dur.

D'autant moins que la NBA n'attend déjà plus que le prochain épisode de ce feuilleton haletant avec le sacrifice annoncé par tous les observateurs de Spoelstra, fragilisé en plus de ses résultats par les déclarations de ses propres joueurs, qui n'hésitent pas à remettre en cause ses choix. James et Wade en tête, ceux-là même qui cet été annonçaient déjà, disent les mauvaises langues, les 70 victoires du Heat en saison régulière, et aujourd'hui se permettent de juger qu'ils jouent trop pour être frais en fin de match et faire gagner leur équipe. "Pour moi, 44 minutes par match, c'est trop. Et 40 pour Dwyane Wade, c'est trop aussi, s'est ainsi autorisé dans le ChicagoTribune "L'Elu", devenu le joueur le plus prétentieux et aussi sans doute le plus détesté de la Ligue
Pour résumer, à Miami, les stars n'assument pas leur statut et se permettent de savonner le banc de leur coach, une situation que Pat Riley tolère de manière inexplicable. A moins... A moins qu'à 65 ans, Riley se repique au jeu et ne vienne jouer les pompiers en lieu et place de son jeune poulain. Un scénario qu'un certain Phil Jackson, accessoirement onze fois champion NBA - un record - et coach des Lakers, des double tenants du titre qui dorment mieux que jamais sur leurs deux oreilles, croit tout à fait plausible. "Cette situation, selon moi, en dit long sur le fait de rassembler ainsi des joueurs aussi talentueux, sans avoir de véritable équipe, a dit Coach Jackson lors d'un entretien accordé à la chaîne ESPN 1 000. Ces gars, qui ont été recrutés par le président Pat Riley (...) vont venir et dire: « Nous pensons que vous pouvez faire un meilleur job en coachant l'équipe ». (...) Si les choses venaient à ne pas évoluer rapidement dans le bon sens, ce pourrait être un nouvel épisode Van Gundy."
Nous y voilà, Jackson de lâcher le nom qui fâche. Une référence directe au départ, officiellement pour raisons personnelles, de Stan Van Gundy après un début de saison poussif à la tête du Heat il y a cinq ans. En décembre 2005, Miami affichait 11 victoires pour 10 défaites, Riley reprenait du service et emmenait Shaquille O'Neal et Dwyane Wade jusqu'au titre suprême. Cinq ans plus tard et si l'histoire se répétait ?
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